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Pays basque : après 200 vols, trois frères confondus par l’ADN

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Hier, trois Espagnols ont été condamnés pour des cambriolages commis à Arcangues, Ascain, Espelette, Sare, Urrugne. Ils ont nié les faits, malgré les preuves ADN

1092608_1730399_460x306.jpgLes trois frères ont agi entre 2007 et 2010 dans de nombreux villages, dont Ascain. (archives J.-D. Chopin)

Le plus « médaillé » de la fratrie des Hernandez Garrido n’était pas présent hier à l’audience correctionnelle du tribunal. Mais en l’absence de l’aîné des trois prévenus dans cette affaire de vols, la présidente Joëlle Péniguel a tout de même énuméré les 105 vols à son palmarès, au Pays basque. De longues minutes à énumérer les vols commis entre 2008 et 2009 à Ascain, Arcangues, Sare de divers biens chez des particuliers, de véhicules, de fonds de caisse dans des commerces aussi variés que bar-tabac, pharmacie, restaurant, camping.

Absent, et sous le coup d’un mandat de recherche, Julian n’a donc pas eu à s’expliquer sur les traces d’ADN trouvées sur les lieux où les faits ont été commis. Ses deux frères s’y sont en revanche essayé, sans grande force de persuasion. « Je ne me souviens pas des faits. Je ne suis jamais venu en France», a tenté Juan Antonio, le frère au dossier le plus « léger», soit un cambriolage, commis dans un bar-tabac de Sare, en mai 2007. Son ADN avait été trouvé sur le col d’une bouteille de jus de fruit. L’ADN ? « Un professionnel pourrait l’expliquer», a-t-il rétorqué. Mais pas lui semble t-il, invité à se rassoir.

Jeremiaz, vêtu comme son frère d’un jean délavé et d’une chemise aux camaïeux de bleu, comparaissait avec un dossier plus «costaud» d’une dizaine de vols, dont celui de la société Maïsadour à Espelette, où de l’argent, des vêtements et des chaussures s’étaient volatilisées par une nuit d’août 2009, pour un préjudice de 2900 euros. Là encore, et malgré les traces de ses chaussures de marque retrouvées, le prévenu a servi une histoire compliquée de visite de l’entreprise avec ses enfants, supposée expliquer l’ADN sur une bouteille à moitié consommée.

Seules deux des quelque 200 victimes des trois frères s’étaient déplacées hier, et elles ne se sont pas constitué partie civile. « L’assurance a remboursé», a précisé un Ascaindar dont la voiture neuve avait été dérobée. « Ce ne sont pas eux, ce n’est pas grave, a t-il ironisé. Ma femme a eu peur pendant un an», tournant les talons et lançant un regard noir à Jeremiaz. Au deux frères prétendant ne pas s’être vus depuis des lustres, la présidente a expliqué la méthode utilisée par le juge d’instruction pour établir les faits, dont les traces ADN et la concordance des vols en un même lieu, au même moment. « Une commune comme Ascain, c’est rare qu’au cours de la même nuit, plusieurs équipes opèrent.»

Juan Antonio, détenu depuis le 11 janvier pour le vol de Sare a été condamné à 18 mois de prison. Jeremiaz, qui a déjà effectué une peine de 13 mois, a été condamné à trois ans de détention. Enfin, Julian, l’absent auxquels 105 vols sont reprochés, a été condamné par défaut à six ans de prison. Son mandat d’arrêt européen court toujours.

Emmanuelle Fère


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